Ecotaxe, vous avez dit "ecotaxe !"
"Aujourd’hui l’écotaxe décidée à la suite du « Grenelle de l’environnement » vient frapper un secteur agroalimentaire breton déjà affaibli par la concurrence européenne sur les salaires.
C’est pourquoi j’estime qu’il est nécessaire de suspendre cette mesure en reconsidérant la situation péninsulaire de la Bretagne et l’insuffisance des mesures d’accompagnement.
Car, en l’absence actuelle d’alternative réelle à la route, les seuls effets attendus de l’écotaxe, même minorée à 50% suite à l’action de députés bretons, sont l’inflation des coûts, de nouvelles fermetures de sites, de nouveaux licenciements. Il y aura peut-être une réduction des transports et de la pollution, mais à quel prix social !
Car si l’écotaxe avait véritablement été instaurée pour réduire la pollution routière et pas seulement pour collecter des fonds, sa mise en application aurait été précédée par des investissements en faveur d’un transport de fret plus propre. Or cette taxe est d’abord une trouvaille du gouvernement Fillon pour compenser le défaut de recettes de l’AFIFT (L'agence de financement des infrastructures de transport de France) privée de sa ressource principale quand, en 2006 , Nicolas Sarkosy avait privatisé les sociétés d’économie mixtes concessionnaires d’autoroutes.
Cette "écotaxe" fragilisera encore les entreprises et les emplois bretons sans garantie d’un véritable effet environnemental.
Il faut, au minimum, un moratoire et une réévaluation des enjeux : je soutiens donc la démarche du Président du Conseil régional de Bretagne."
Pascal Inizan.