Article - Presse "Le Télégramme" du 22/09/2012
Le groupe d'opposition municipale de gauche distribue les mauvaises notes à la majorité en cette rentrée. En matière de logement et d'impôts en particulier. Plus généralement, elle reproche «l'absence de projet».
«Landerneau n'est plus sur une phase ascendante», estime Jacqueline Olivet. La porte-parole du groupe de gauche et ses sixcolistiers (*) dressent ce constat pour le moins déprimant sur la base, notamment, de données immobilières: «460demandes de logements sont en souffrance, à Landerneau, et nous ne voyons pas l'offre. Il est urgent de construire du logement aidé (conventionné, allocation, accès à la propriété,etc.) en centre-ville afin d'accueillir des familles qui le feront vivre».
La baisse des effectifs scolaires inquiète
Chemin vertueux dans lequel la majorité ne se serait pas engagée, toujours selon son opposition: «Il n'y a pas l'ombre d'un lotissement communal, si l'on excepte l'éco-lotissement, très spécifique, et pas beaucoup de lots privés accessibles aux jeunes ménages». Avec un rapport de cause à effet sur les effectifs scolaires, par exemple: «Je trouve inquiétant d'avoir perdu plus de 100 élèves ces quatre dernières années dans les écoles landernéennes même s'il n'y a pas de diminution d'effectif en cette rentrée».
Mixité sociale: des opportunités en ville
Pour le groupe de gauche, le logement en centre-ville serait donc la pierre angulaire d'une politique de dynamisation. Mais où l'implanter sachant les limites du foncier? «Il y a des logements vacants. Où en est le projet du propriétaire privé de transformer la villa Bélérit en logements mixtes étudiants et personnesâgées? L'Ehpad Claude-Pronost, où les résidants et les personnels s'interrogent toujours sur leur avenir, pourrait, lui aussi, accueillir de la mixité. Pourquoi pas un projet incluant des jeunes travailleurs?», propose Jacqueline Olivet. En politique sociale, Sandrine LeMeur signale, en outre, le «transfert de charge du pouvoir public vers les associations caritatives, notamment dans le domaine de l'urgence». Onobjectera que Landerneau n'est pas la seule ville confrontée à l'expansion de la misère, produit navrant de la crise.
Impôts: hausse «injustifiée»
Précisément, dans ce contexte difficile, le groupe de gauche déplore «douze postes municipaux supprimés depuis quatre ans. Et aucun service ajouté à la population. Qu'est-ce qui justifie alors la hausse des impôts locaux? Plus12% en quatre ans», calcule Jacqueline Olivet, martelant que la hausse des bases par l'État est à prendre en compte sur la feuille d'imposition, comme celle décidée par la municipalité: «Ce double taux serait encore acceptable si en face il y avait quelque chose». «Or, nous avons beaucoup d'effets d'annonce et de reports. Chaque année, la majorité parle parc urbain, ALSH, gare routière, îlot Dunant mais en chantiers municipaux réalisés, qu'avons-nous? Une piste d'athlétisme, la salle de sport de Kergréis, le synthétique de foot, les terrains de tennis. Sorti du sport, ce ne sont que dépenses d'entretien».
«Une équipe à bout de souffle»
Et Jacqueline Olivet de porter une conclusion sévère: «Aujourd'hui, il n'y a pas de projet municipal. Nous avons l'impression d'une équipe (Leclerc, NDLR) à bout de souffle». Lamajorité ne devrait pas tarder à donner de ses nouvelles.
(*) Monique Le Boudouil, Pascal Inizan, Sandrine Le Meur, Henri Morvan, Michel Pennec, Jean Chevalier.
À noter que Michel Pennec et Sandrine Le Meur, ex Mouvement Rouge et Vert adhèrent désormais au PS (lire dans notre édition d'hier).
- Yann Le Gall
Politique : " La ville n'est plus sur une pente ascendante". Sous les portraits de Mendès et de François Hollande, le groupe de gauche vent montrer une image d'équipe soudée. L'adhésion de Sandrine Le Meur et de Michel Pennec (debout) au PS où militent déjà Jacqueline Olivet et Pascal Inizan renfroce cette idée. Jean Chevalier (à droite) rest, lui, au Parti Communiste.