Ceux qui ne disent rien !

Ceux qui se le gardent pour l'isoloir

Ancienne prof d'Histoire, Anne-Marie Prigent reste attachée «àla grande conquête pour la démocratie que fut l'introduction du vote à bulletin secret. Ce n'est pas pour me dérober: je réserve mon choix de dimanche prochain au secret de l'isoloir. Je ne suis toutefois pas classée à gauche». Suzanne Colangelo ne tient pas non plus à ce que son vote soit «dit à la fenêtre. Même si chacun sait que ma famille est Gaulliste». Autre élue de la majorité surprise par la question, Marie-José Cunin estime que c'est personnel. Éric Olivier opte également pour la discrétion, comme son colistier Guy Salaün, qui sevoit toutefois mal voter pour les favoris des oppositions municipales.

«Campagne décevante»

Jean-Pierre Marec ne glissera pas non plus une enveloppe rose dans l'urne: «Je suis de droitemais non encarté. Je ne vais pas aux grands-messes électorales». L'adjoint aux finances a fait son choix, «contraint et forcé. Le niveau de la campagne est tellement décevant. Aucun candidat n'a réellement abordé la question qui s'imposait: comment remettre la France au boulot?». Les indécis. Encarté nulle part, Marc Daniel hésite entre trois candidats: un au centre, deux àdroite. «À vrai dire, je n'ai pas encore fait mon choix. La campagne m'a déçu», estime-t-il, lui aussi. Enfin, Viviane Bervas dira d'autant moins son vote qu'elle ne l'a pas encore décidé. La position du maire. Interrogé en mars, Patrick Leclerc n'avait pas souhaité dévoiler l'identité de son favori à la présidentielle. Une position dictée par la volonté de ne pas instiller de confusion entre ce qui relève de la politique nationale, plus politicienne et de la politique municipale, moins marquée par les dogmes partisans. C'est lui qui le dit. Ce petit sondage montre qu'effectivement, son équipe est politiquement plurielle. Entre le centre et la droite.

aricle du télégramme du 20 avril 2012